Qui suis-je?

De l’enfant au polytox…

En 1962, je naissais dans la cuisine d’une maison d’un village médiéval du sud de la France. Selon ma mère j’avais été conçu dans les vignes du Rosé de Provence. Ma vie commençait bien…

Je suis l’ainé d’une fratrie de 3, 2 garçons et 1 fille. Mes parents étaient tous les deux buveurs et fumeurs ainsi que joueur en ce qui concerne mon père. Les désaccords entre eux étaient quasi quotidien avec pour résultats des hurlements et violences divers.

Un dimanche, mon père, alors que c’était mon dixième anniversaire, me servit un grand verre de vin rouge en me disant : « Aujourd’hui, tu es un homme, et les hommes boivent le vin pur. Le vin coupé, c’est pour les femmes et les enfants ». Jusqu’ici et aussi loin que je me souvienne, nous avions le droit, le dimanche, à un verre de vin coupé à l’eau. A partir de ce jour, j’ai eu mon verre de vin à chacun des repas familiaux.

L’année suivante à l’âge de 11 ans ma mère me roulât ma première cigarette avec du tabac bleu. Ce fût aussi l’âge de ma première cuite prise à la bière Valstar, en compagnie de ma mère. Ma scolarité au collège fût chaotique rythmée par les consommations d’alcool et les violences familiales. J’étais le pitre de ma classe.

A l’âge de 13 ans, mes premiers émois furent pour une jeune fille de deux ans plus âgée que moi. C’était durant l’été 1975, lors d’une journée de pêche au bord de l’étang des écrevisses à Vélizy Villacoublay. Elle habitait Chaville et elle m’invitât chez elle le samedi suivant pour une après-midi crêpes. Le samedi suivant je fis connaissance de son frère et de ses amis plus âgés que nous. L’ambiance était sympa, les crêpes bonnes… ma copine très joyeuse me proposa de tirer une taf de sa cigarette qui dégagé une odeur que je ne connaissais pas. Quelques minutes plus tard, j’étais hilare.

Cette amourette n’a duré qu’une année, entre 2 étés. A la rentrée scolaire 1976/77 je fis mes premiers pas dans la vie professionnelle comme apprenti aux usines Chausson à Issy les Moulineaux. Mon apprentissage fût rythmé par les coups de pompes au cul administrés avec bienveillance par le contremaitre, les pétards à l’école et les apéros à l’usine. Malgré tout, en 1979 j’obtins mon CAP de Mécanicien Fraiseur.

En Avril 1979, je fis une préparation Parachutiste au quartier Bellecombe à Orléans. Juin 1979, mon CAP en poche, au fort de Vincennes, après mes 3 jours, je signais un engagement de 3 années tant les tensions familiales me pesaient. Juillet 1979, je commençais mes classes. 6 mois plus tard, après plusieurs hectolitres de bière et de marches forcées, j’étais parfaitement intégré et partais en opération extérieure. Rencontre avec les corps d’armées de d’autres pays, échange culturel… et premier contact avec la cocaïne, un booster particulièrement efficace qui allait me servir plusieurs années plus tard.

J’avais 20 ans… J’étais prêt à satisfaire toutes les fêtes, tous les plaisirs et à subir toutes les souffrances.