Après l’armée, 20 années de galère commençaient
20 ans et sans domicile suite à une énième embrouille avec mon père. Embrouille après avoir essayer de défendre ma mère qui se faisait fracasser pour une énième fois pour des broutilles comme celle d’avoir bu le dernier verre de la bouteille de vin.
18 mois de galère à dormir dans des sous-sols d’immeubles ou dans des bâtiments abandonnés avec pour seule compagne une bouteille de boisson alcoolisée bon marché. La seule chose positive était que j’avais un travail. Et c’est ce travail, du moins mon employeur, qui va m’aider à trouver un « logement ». Un logement ou plutôt une chambre dans un foyer de jeunes travailleurs de Versailles.
18 mois de galère durant lesquels je fis connaissance de personnes qui allaient devenir mes compagnons de galère durant plusieurs années. Compagnes, compagnons de galère mais aussi de consommation. L’une de mes compagnes de galère et de consommation allait devenir mon épouse et la mère de mes enfants.
Durant les 3 premières années après l’armée, je me constituais un solide réseau « amical » afin de ne pas rester isoler et sombrer.
Néanmoins ce réseau amical ne tenait que par l’intérêt. L’intérêt de la consommation de boissons alcoolisées, de cannabis ou de toute autre drogue.
Entre beuveries, soirées de consommation de drogues et violences intrafamiliales, mes 3 enfants virent le jour. Les violences commencèrent réellement lorsque que la mère de mes enfants a été diagnostiquée « bipolaire » puis lorsqu’elle a décompensé une schizophrénie. Serait-ce une fatalité liée à mon enfance?
D’année en année je sombrais, toute la famille sombrait dans la folie de la mère et les consommations de drogues du père…
Les enfants placés dans un foyer d’accueil, puis une garde à vue pour avoir faillit envoyer mon dealer au cimetière ont rallumé la lumière dans mon cerveau malade de mes consommations.
C’était en mai 2004, peu après le suicide de mon père, j’allais avoir 42 ans!